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8 Décembre 2024
Les parents en tant qu’individualité comme en tant que « groupements » ont des droits, surtout depuis les années 70 où la gestion tant des écoles que des établissements du second degré (futurs EPLE) est devenue tripartite.
Droits des parents :
« Le rôle et la place des parents à l'École sont reconnus et leurs droits sont garantis par des dispositions réglementaires énoncées dans le Code de l'éducation.
Les droits des parents d'élèves à assurer leur rôle éducatif sont reconnus à travers : un droit d'information sur le suivi de la scolarité et du comportement scolaire de leurs enfants, un droit de réunion s'exerçant dans le cadre de réunions collectives ou de rencontres individuelles, un droit de participation par leurs représentants, membres ou non d'une association, élus ou désignés pour siéger dans les instances des écoles et des établissements scolaires. »
Pas plus mais pas moins et si une cheffe ou un chef doit faire une charte ou lettre à ses parents, pour régir les relations entre eux et elle (lui) ce résumé est largement suffisant et nécessaire.
Vous trouverez plus de détail dans le B.O où se trouve ce résumé : https://www.education.gouv.fr/les-parents-d-eleves-11834.
Certains établissements, à bon escient, rédigent soit une Charte en direction des parents d'élèves, soit une lettre de rentrée pour partager les règles de bonnes relations entre les uns et les autres.
B.O permet de trouver un contenu pour cette charte ou lettre aux parents :
« Les droits des parents à l'information sont garantis
Le suivi de la scolarité par les parents implique que ceux-ci soient bien informés des résultats mais également du comportement scolaire de leurs enfants. Sont mis en place :
- des réunions chaque début d'année, pour les parents d'élèves nouvellement inscrits avec le directeur d'école et le chef d'établissement
- des rencontres parents-enseignants au moins deux fois par an. Dans les collèges et lycées, l'information sur l'orientation est organisée dans ce cadre
- une information régulière à destination des parents sur les résultats et le comportement scolaires de leurs enfants
- l'obligation de répondre aux demandes d'information et d'entrevues présentées par les parents (Application de la Charte Marianne notamment ...)
- un examen des conditions d'organisation du dialogue parents-école, notamment à l'occasion de la première réunion du conseil d'école et du conseil d'administration »
Les « deux colonnes » du temple « EPLE » étant et surtout sont les résultats et les comportements.
Et outre une charte ou lettre en direction des parents, permettra en aval et donc à la source, de tarir l'éventuelle éclosion des « bavardages scolaires » des parents, (et les sources sont parfois « les professeurs ou la Vie Scolaire »).
Cela relève d’une certaine « verticalité » certes mais c’est la seule manière de contrôler voire faire cesser les bavardages « horizontaux » dans lesquels s’insèrent bien souvent les parents.
Outre la charte ou lettre, deux travaux sont sans doute à mener :
Dans les textes : « I.1.2 Les demandes d’information et d’entrevues présentées par les parents
Les directeurs d’école ou les chefs d’établissement, les enseignants et l’ensemble des personnels de l’établissement veilleront à être à l’écoute des attentes des parents.
Les demandes individuelles d’information ou d’entrevue devront recevoir une réponse. Les demandes de rendez-vous seront orientées vers le bon interlocuteur, selon la nature de la demande. (Charte Marianne).
Une réponse négative devra toujours être motivée.
Les parents seront également invités à répondre aux demandes de l’équipe éducative dans l’intérêt de l’enfant. »
Les « bons interlocuteurs » étant : les Professeurs Principaux, le ou les CPE, l’équipe de direction.
Les « bavardages scolaires » ont été depuis bien des année, encouragés par un excès d’horizontalité et une dilution des responsabilités et du professionnalisme. Les « secrétaires sympathiques », les « Aed bienveillants », « les infirmières à l’écoute » doivent se cantonner ce pour quoi ils ont été recrutés, formés, et conformément à leurs fiches de poste.
Les professionnels de l’enseignement se sont les professeurs qui jouissent d’une liberté pédagogique (encadrée par des droits et obligations, des programmes, des IPR qui disent, etc etc.) dans le cadre d’un travail collectif qui trace les « lignes » : le projet d’établissement (en conformité avec le projet de l’académie, ses axes et tout l’toutim) et un conseil pédagogique.
Cela semble bien pyramidal mais c’est nécessaire. Pour mieux expliquer le propos fonctionnons de façon absurde :
« un prof doit-il être souriant et sympathique ? »
Heureusement non ! Il est recruté par concours et sur la base de diplômes obtenus précédemment qui garantissent le niveau exigé. Il doit être ponctuel et assidu, observer les programmes et autres obligations professionnelles (conseils de classes, suivis de ses élèves, participation aux rencontres parents/profs). Ni dans la fiche de poste, ni dans les épreuves de concours, ni ni ni … il y a une clause « d’empathie » ou de « sourire ». Pour faire vite la société attend de lui qu’il transmette les connaissances qu’il a apprises en un temps plus court, si c’est possible, que le temps qu’il a mis à les assimiler. Bon ce professeur ne laissera pas son nom dans les meilleurs écrits de Marcel Pagnol.
C’est ce que son IPR va évaluer en grosse partie et son chef d’établissement en évaluant « son rayonnement » pour une autre. C’est donc un professeur « utile ».
Si en plus il souriait, était habillé avec ce petit « plus » qui fera que des années après ses cravates, ou ses robes colorées, ou « ses tics de langage » ou ses « habitudes » (il ou elle donnait des bonbons …) resteront dans les mémoires des « années collèges » alors ce sera un « professeurs utile et bon ».
Il en est de même d’un établissement. D’abord planter le décor de « l’utile » (Charte, RI, modes de fonctionnement etc) puis mettre les cerises sur le gâteau pour qu’il soit « bon ».
Les textes alors pour être « utile » :
LE RÔLE ET LA PLACE DES PARENTS À L’ÉCOLE
C. n° 2006-137 du 25-8-2006
http://www.education.gouv.fr/bo/200...
Décret n°2006-935 du 28 juillet 2006 relatif aux parents d’élèves, aux associations de parents d’élèves et aux représentants des parents d’élèves et modifiant le code de l’éducation (partie réglementaire).
https://www.legifrance.gouv.fr/affi...
Pour entretenir le « bon » l’Éducation nationale a encouragé les "cerises" :
Comme j’aime faire court :
c’est quoi t’est-ce la co éducation ?
Réponse administrative, légale (Jospin et suivants) et « utile » : « Parents et école ont pour mission commune d'éduquer les enfants. La coéducation, qui consiste en une collaboration étroite et une responsabilité partagée entre les deux parties, est le gage d'une scolarité réussie et de l'épanouissement des élèves. Conformément à l'article L111-4 du Code de l’éducation , les parents d'élèves sont membres de la communauté éducative. Ce statut de co-éducateurs les investit de droits, mais aussi d'obligations. Les personnels d'éducation doivent faire en sorte d'entretenir le lien. «
Les mots forts « responsabilité partagée », « les deux parties » « parents membres de la communauté éducative » « droits et obligations » .
Dans les textes, et j’ai dû le surligner plus haut, il est souvent dit « doit » et « peut ». Doit relève de « l’utile » et « peut » des cerises du gâteau. Et le « doivent faire en sorte » reste un adoucisseur du « devoir ».
Et dans une charte ou lettre, bien peser les « doit » comme les « peut ».
L’Autonome de Solidarité à bien résumé les « utiles » que je mets en lien : https://www.autonome-solidarite.fr/articles/le-role-et-la-place-des-parents-a-l-ecole/.
On n’entre pas dans la vie d’un EPLE comme dans un lieu « ouvert » (ce qu’il n’est pas) . Sinon les bruits de la rue y entrent avec :
« Quels sont les critères circonstanciels et personnels d’intrusion dans un établissement scolaire ?
Un EPLE est un lieu affecté à l’éducation publique non ouvert à la libre circulation. En conséquence les conditions d’accès à celui-ci sont différentes selon les personnes :
Mais les premières phrases déclinant « les droits d’entrer » doivent être à un endroit (RI, ou réunions parents début d’année, prérentrée avec les personnels et autres) publiées.
Bien que de 2006 j’ai trouvé ce document de l’académie de Tours résumant bien les choses avec des liens « utiles ». Car en somme, pour permettre cette coéducation, ce sont les « instances » de l’EPLE qui la permette. Charte académique Orléans Tours
Sur ce document, il y a un exemple de Charte que je n’ai pu ouvrir, n’étant pas un EPLE et donc sans identifiant ni mot de passe (le retraité n’est plus rien …) https://tinyurl.com/y253au67
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette charte établie par la Fédération des Parents des établissements Français à l’étranger qui permettra de trouver bien des formulations "utiles" et "agréables" : https://www.fapee.com/IMG/pdf/charte_ethique_parents_ng_.pdf.pdf